A la poursuite du savoir

Au tournant de la 6e ère astrale, après avoir observé les guerres sans fin à laquelle se livraient ses semblables, Nyunkrepf, le légendaire fondateur de Sharlayan, décida de prendre ses distances avec les turpitudes en s'installant de l'autre côté des eaux septentrionales.
Il recherchait un havre de paix, un endroit où le conflit n'avait pas lieu d'être, afin de développer le savoir indispensable à ses yeux au progrès de l'humanité.
Pour y parvenir, il convoqua ses pairs de la toute nouvelle cité de Sharlayan et leur confia la mission d'accumuler des connaissances sans relâche.
Sa vision était celle d'une cité ayant surpassé la pratique primitive de la guerre, et qui devait tirer sa gloire de son esprit scientifique, ainsi que de l'intelligence qu'elle cultivait dans ses habitants.
Il rêvait d'un monde où les économistes mettraient leur expérience au service du bien commun et non pas uniquement à celui de leur propre profit, et où les agriculteurs sauraient comment obtenir des récoltes abondantes chaque année.
Quant aux ingénieurs, ils seraient capables de construire des puits et des canalisations permettant de fournir toute la population en eau, et plus personne ne mourrait de soif.
Selon Nyunkrepf, seule la connaissance pouvait être source de progrès, et les bienfaits qu'on pouvait en tirer étaient toujours justifiés, pour autant qu'ils ne fussent pas exploités uniquement dans un but égoïste.
Accumuler, conserver et répandre le savoir dans le monde, tel est le legs de notre fondateur, ainsi que la mission de notre peuple, pour que Sharlayan devienne le pilier fondateur d'un avenir meilleur.

Jeunes amoureux du savoir, vous qui entamez à peine la longue route de la connaissance, je vous adresse ces quelques pages pour que vous puissiez partir du bon pied, et afin que les efforts exigés par votre nouvelle vie d'adulte soient fructueux en toutes circonstances.
J'étais moi aussi à votre place, il y a bien longtemps de cela, et j'ose me targuer de mon expérience sur ladite route dans le but noble de vous apprendre à éviter les pièges qu'elle ne vous manquera pas de vous tendre.
Le temps parait long quand on est jeune, mais ce n'est qu'arrivé à un certain âge qu'on se rend compte à quel point il passe vite. A ce moment-là, il est essentiel de ne pas avoir de regrets, et d'avoir réalisé ses objectifs du mieux possible.
Le secret pour y parvenir, vous demandez-vous certainement ? Le voici : quel que soit le nombre d'années qu'on a derrière soi en ce bas monde, tout ce qui compte, c'est de rester en son for intérieur la jeune personne de vingt ans que vous êtes aujourd'hui.
Et quand je dis "vingt ans", ne le prenez pas au pied de la lettre. Cela pourrait être "dix-neuf" ou "vingt-trois", voire même "quarante". Ce n'est pas le chiffre qui compte, mais l'âge et l'état d'esprit volontaire qui devraient être les vôtres au moment où vous lisez ces mots.
Rester en bonne santé est la clef d'une vie d'étude bien remplie, ne l'oubliez jamais. Seul un esprit sain dans un corps sain est capable d'engranger des conaissances à la pelle.
Les pages qui suivent vous expliqueront en détail comment maintenir votre forme physique, grâce à des techniques combinant la médecine, la magismologie et l'éthérologie...

N'avez-vous jamais voulu percer les mystères enfouis dans la voûte céleste ? Non pas pour connaître les prévisions météorologiques du lendemain, mais pour découvrir les secrets du soleil et des étoiles ?
Ce que le commun des mortels appelle depuis toujours le "ciel"a, au fil du temps, été baptisé différemment par des chercheurs préférant le nommer "espace", car ils considèrent que ses dimensions dépassent les capacités cognitives de l'homme.
L'espace, donc, est en grande partie un domaine inconnu, et qui le restera probablement pour toujours du fait de son immensité. Pour prendre un exemple plus proche de nous, peu nombreux sont ceux capables à l'heure actuelle d'expliquer pourquoi notre planète tourne autour d'un soleil.
Toutefois, les illustres Allagois, nos prédécesseurs en termes de savoir, avaient fait d'énormes progrès en matière d'astronomie durant la prééminence de leur empire. Leurs magismologues étaient parvenus à créer Dalamud, et envisageaient même des explorations d'autres planètes.
Le lecteur pourrait penser que ce genre d'ambition scientifique démesurée le dépasse complètement...
Mais que se passerait-il en lui s'il apprenait tout à coup que les constellations, qu'il lui arrive d'observer le soir venu à son balcon, étaient différemment disposées dans le passé, et qu'elles connaitront de nouvelles évolutions à l'avenir ?
Rien ne ferait plus plaisir à cet humble auteur que d'éveiller en lui la passion des sciences astrales.

Dès la fondation de Sharlayan, ses citoyens ont remis les décisions politiques et sociales à l'Assemblée municipale, à laquelle chacun d'entre eux était invité à participer.
Au bout d'un moment, il leur fallut se rendre à l'évidence : l'augmentation régulière de la population ne permettait pas de prolonger le même modèle de gouvernement. Les débats s'éternisaient de plus en plus, et la pertinence de certains jugements en pâtissait notablement.
En l'an 201 de la 6e ère astrale, après moult délibérations, les Sarlayanais décidèrent d'un commun accord d'effectuer une transition vers une démocratie indirecte.
C'est à ce moment-là que le Conseil, composé de quatre-vingt-dix-neuf membres élus par les citoyens en âge de voter, a remplacé l'Assemblée municipale dans la gestion des affaires de la cité.

Il fut un temps où les Sharlayanais eurent l'idée d'établir une colonie dans l'Arrière-pays dravanien, sur les berges de la rivière Thaliak.
L'entreprise fut entamée en l'an 1311 de la 6e ère astrale. Elle constitua le point de départ de l'établissement d'un observatoire qui servit ensuite à analyser la mer des étoiles.
L'endroit attirait beaucoup d'étudiants effectuant des excursions pour le plus grand bien de la science et de la recherche, et désieux d'utiliser les installations réputées des Sharlayanais sur le continent. C'est ainsi que la colonie prit rapidement de l'ampleur.
Plus ou moins au même moment, de nombreux Eorzéens assoiffés de connaissance se précipitaient également dans la "nouvelle Cité du savoir" pour faire leurs armes de chercheurs auprès de professeurs dont la réputation n'était déjà plus à faire.
Cinquante ans après la fondation de la colonie, en l'an 1361 de la 6e ère astrale, le Conseil de Sharlayan approuva en majorité la proposition d'officialiser son statut et de l'inclure à part entière dans les affaires de la cité, bien qu'elle fut de l'autre côté de la mer.
Cependant, de nombreux Eorzéens n'avaient pas daigné distinguer la maison mère de la colonie, et nommaient cette dernière "Sharlayan" tout court, ce qui ne manqua pas de provoquer des malentendus dans les conversations entre érudits de différentes origines.
Les habitants de la Cité du savoir, quant à eux, avaient naturellement baptisé la colonie d'un autre nom, Emporium, ce qui permettait d'éviter toute confusion.
Après l'exode de ses habitants, les Gobelins et autres chasseurs de trésors qui ont investi les lieux lui ont trouvé un troisième nom tout aussi seyant : Idyllée.

Il y a très longtemps, un homme très intelligent et épris de savoir s'installa sur une île des mers septentrionales. C'était un Roegadyn qui s'appelait Nyunkrepf.
Grâce à sa maîtrise de l'astromancie, il avait compris qu'un énorme raz-de-marée menaçait d'engloutir Eorzéa.
Il décida alors de construire un grand bateau avec ses amis. Une fois le travail terminé, ils levèrent l'ancre et se mirent en route tous ensemble pour le continent.
Lorsqu'ils arrivèrent sur le continent, le raz-de-marée faisait déjà des ravages au sein de la population. Nyunkrepf et ses camarades se démenaient pour sauver un maximum de gens quand tout à coup, ils virent une vague immense se diriger droit sur eux !
Heureusement, Nyunkrepf était un mage hors pair, et il réussit à mettre le bateau à l'abri parmi les pics des montagnes d'Abalathia grâce à un sort très puissant.
Il trouva là de nombreuses personnes venues des quatre coins d'Eorzéa, qui avaient toutes réussi à fuir avant que le raz-de-marée ne les empote. Malheureusement, ils manquaient de nourriture, et firent rapidement couler le sang pour s'approprier les maigres ressources restantes.
Nyunkrepf assista impuissant à ce triste spectacle, et quitta les lieux avec ses camarades et les quelques personnes qui acceptèrent de le suivre. En unissant leurs forces, ils construisirent un autre bateau et rentrèrent ensemble sur son île.
Et c'est ainsi que se forma le tout premier noyau de la population sharlayanaise, qui allait devenir le berceau de la florissante Cité du savoir que nous connaissons aujourd'hui.