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Test de Eternal Sonata

par F.A.T.E

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Notation
 Scénario
15
 Gameplay
15
 Graphismes
17
 Musique
17
 Durée de vie
13

Eternal Sonata, ou Trusty Bell, est le premier véritable solo de tri-Crescendo. Attendu au tournant sur la nouvelle génération, le studio nous propose un soft aux antipodes du classicisme, construit autour d'un postulat des plus déstabilisants: suivre Frédéric Chopin, lors d'une dernière ballade, d'un dernier rêve.
La promesse d'un univers poétique teinté de merveilleux finira par attirer les regards, et avec eux, les espoirs d'un grand jeu, dans la tradition d'un certain Baten Kaitos.
Vers quels rivages nous mèneront donc les rêveries lyriques du célèbre pianiste polonais?

Note: Le test a été réalisé à partir de la version X360 et ne tient donc pas compte des modifications apportées par le portage PS3.

Scénario

Eternal Sonata, c'est un incipit audacieux. Ironiquement, tout commence le 16 Octobre 1849, à Paris, lors de ce qui sera la dernière nuit de Fréderic François Chopin. Malmené par la tuberculose, le pianiste vit ses derniers instants. Il est temps de rentrer dans ce qui sera son ultime songe... Celui-ci s'ouvre sur une scène des plus curieuses. Polka, une jeune adolescente d'à peine 14 ans, entame un monologue mélancolique, perchée sur une falaise, dos au vide. Elle est entourée d'un paysage ravagé, aux tons pourpres équivoques. Quelques secondes plus tard, la fillette finira par se laisser tomber dans les abysses.

Une idée de départ extrêmement originale, et qui participe instantanément à l'immersion. Intrigué par ce démarrage audacieux, le joueur aura pourtant vite fait de constater que le déroulement scénaristique d'Eternal Sonata est extrêmement classique. Si l'intrigue commence sur les chapeaux de roues, la trame générale est résumable en quelques lignes et s'avère extrêmement simple. Frédéric Chopin, le personnage emblématique du jeu ne tarde d'ailleurs pas à s'effacer, pour laisser place à l'histoire, laissant le joueur dubitatif. Son rôle est en effet extrêmement passif, il n'interviendra que rarement au cours du périple. Plus spectateur de son propre rêve qu'acteur, il revêt finalement un rôle proche de celui du joueur. On s'y perd un peu.

La " déception " arrive donc très vite, Eternal Sonata s'engageant dangereusement sur le chemin de la facilité. Passé un prologue étonnant, le soft en revient aux poncifs du JRPG, exposant des situations somme toute assez banales, alors même que l'histoire de Chopin passe au second plan. Mais on aurait tort de se limiter à ce constat. Il faut bien l'avouer, Eternal Sonata passionne. Par l'intermédiaire de son univers onirique flamboyant, mais également de ses personnages. S'ils sont loin d'être originaux, leur attitude n'est jamais énervante ou mièvre. On identifie assez rapidement les problématiques qu'ils représentent, et notre troupe devient attachante en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. On se laissera volontiers aller de l'altruisme de Polka, aux pitreries de Salsa, en passant par la bonne humeur de Piccolo et le j'en-foutisme d'Allegretto. Encore une fois, on part d'une base franchement connue pour aboutir à des tempéraments joliment contrastés et étonnamment réfléchis. Le trip moraliste est absent, il est en tous cas proposé de manière tout à fait supportable, poétique. Les dialogues s'avèrent savamment rédigés, ils font montre d'une grande qualité d'écriture. Quelques redondances auraient toutefois pu être évitées, mais rien de bien méchant.

Et finalement, l'aventure se laisse suivre avec un grand plaisir. Le déroulement est fluide et accessible, l'organisation relativement plaisante. A intervalles réguliers, des scènes se déclenchent, tantôt banales, tantôt teintées de mysticisme. Où est donc notre Sonate Eternelle? Dans ce classicisme, ou ses accents philosophiques récurrents? Eternal Sonata semble jouer d'un conflit identitaire plusieurs heures durant. Fidèle à son classicisme, il ne surprend que rarement. Et pourtant, le rythme va crescendo, certaines répliques intriguent par leur profondeur. Puis peu à peu l'ensemble se dévoile, la tension monte. Et ce n'est qu'une fois le boss final terrassé que l'on pourra mesurer la profondeur de l'intrigue et la quasi-totalité de ses implications.

Test Eternal Sonata   Test Eternal Sonata   Test Eternal Sonata

Au beau milieu de cet imbroglio, se trouvent des intermèdes sur la vie de Chopin. Ils ponctuent les 8 chapitres du jeu. Enrichissantes, ces coupures tombent souvent à point nommé pour permettre à ce (cher) joueur d'établir quelques liens intéressants entre le déroulement du jeu et celui de la vie du pianiste. Si l'intrigue semble s'en détacher complètement au premier abord, on sera surpris par le grand nombre de parallèles, pour peu que l'on creuse un peu. Et puis un peu de culture G, ça fait du bien ! Bon peut-être pas, mais...

Eternal Sonata construit une réflexion pertinente, et pointe sa critique en direction de notre société. Le final du jeu est à ce point de vue excellent, soudant plus que jamais le joueur et les différents protagonistes, pour une séquence typée Neon Genesis Evangelion. Un grand moment de jeu, et une idée brillante, qui met en exergue une dimension critique du jeu vidéo. Un soft qui se pose comme une lance, prête à transpercer la société. Eternal Sonata ne verse pas dans la mièvrerie, bien au contraire. Sous son ambiance féérique se cachent énormément de problématiques existentielles et de conflits internes, auquel le jeu s'efforce de donner un axe de réponse, pour ensuite le transmettre au joueur.
Cette proximité, touchante et pertinente, renverse véritablement. La dénouement de l'aventure est excellent, relativement inattendu et conclût de bien belle manière une aventure riche en émotion, malgré plusieurs erreurs de parcours. Cette conclusion, en un sens expérimentale puisque rarement utilisée dans le domaine du JRPG, marque. Certains trouveront peut-être l'ensemble un peu mou, mais force est de constater que la réflexion est là, et qu'elle fait très plaisir à voir, dans un jeu qu'on pourrait trop vite qualifier d'enfantin.

La mise en scène est assez lente, peu dynamique, ce qui n'est pas forcément un problème. Eternal Sonata est un soft particulier, simple dans les apparences, mais relativement creusé si l'on se montre à l'écoute. L'utilisation récurrente des plans fixes renforce la proximité avec les personnages, leurs silences comme leurs paroles prennent plus d'importance.
Bien évidemment, tout ne se fait pas sans accros. Certains points du scénario sont traités trop succinctement, et on déplore le sort de certains antagonistes, pas clairement explicité. Couplé à la durée de vie du jeu, on ressent quelques problèmes d'emphase et un manque de cinématiques pour dissiper certains doutes ou approfondir le tempérament des différents intervenants.
Une scène de la mi-jeu incarne d'ailleurs assez bien cette problématique, à savoir qu'elle se retrouve étrangement coupée d'une certaine émotion par un travail en amont pas assez important. Une maladresse qui nuit malheureusement quelque peu à la fonction même de la séquence. On a parfois l'impression qu'une partie du contenu final manque à l'appel. Même combat au niveau du background, finalement peu mis en valeur voire même absent. Souci de temps?

Globalement, Eternal Sonata construit quelque chose de très intelligent. Sous des abords enfantins et simplistes, le jeu est une vraie perle d'inspiration. Passionnant par la force de son univers bigarré, il sait aussi construire une émotion énorme, et la distiller peu à peu, jusqu'à un final dantesque. Amorçant un pas vers une dimension rarement utilisée de manière aussi directe dans le RPG, Eternal Sonata questionne son joueur, l'entraine dans son périple fou, métaphore de sa propre vie.

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Note: La version Playstation 3 possède des cinématiques supplémentaires, ainsi qu'un Ending plus complet.

Gameplay

Si le scénario d'Eternal Sonata reste plaisant, il n'est pas le seul atout que le soft possède. Rentrons donc dans le vif du sujet, avec le système de jeu !
Eternal Sonata, c'est avant tout du tri-Crescendo. Et qui dit tri-Crescendo, dit inventivité ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que le studio ne faillit pas à sa réputation en ce qui concerne son dernier bébé.
Les ennemis sont visibles sur la carte, à la manière d'un Star Ocean. On retrouve le système d'avantage ou de désavantage tactique : selon votre position par rapport au monstre lors du contact, vous engagerez le combat ou subirez un assaut imprévu. Les monstres sont assez facilement évitables, mais trop nombreux dans certaines zones, notamment lorsque le terrain se montre étriqué. Dans ce cas de figure, la fuite est toujours envisageable, via LB+RB

Une fois le pugilat amorcé, on se retrouve face à un mix plutôt audacieux de Turn Based System classique et d'Action-RPG. Effectivement, dès que votre tour arrive, vous êtes libre de vous déplacer comme bon vous semble sur la surface de combat. Bien sûr, cette manoeuvre s'exécute en temps limité, sous le contrôle d'une Jauge d'Action qui diminue irrémédiablement dès que le personnage contrôlé entame un déplacement. On note aussi la présence du Thinking Time (ou Temps Tactique en VF), dont le rôle vient compléter celui de la Jauge d'Action : pour faire simple, il s'agît du délai qu'il vous est attribué pour mettre en place une stratégie pertinente. Sachant que la Jauge d'Action ne commencera de s'écouler qu'une fois le protagoniste en mouvement, le joueur dispose donc d'un temps de réflexion qui lui laisse la possibilité de planifier ses actions avant de passer à l'attaque proprement dite. Mais attention. Si le Thinking Time (TT) est illimité en début de partie, il n'en sera pas toujours le cas.

En effet, le système de combat d'Eternal Sonata est évolutif et dépend du Niveau de Groupe (NdG). Le NdG augmente régulièrement au fil de l'aventure, à des moments bien précis qui suivent généralement l'affrontement de tel ou tel boss. On en dénombre 5 dans la trame principale, le sixième et dernier niveau n'étant accessible que dans le donjon optionnel: Unisson Mystérieux. Chaque pallier donne de nouvelles libertés, mais également de nouvelles contraintes ! Ainsi, le Thinking Time diminuera progressivement, jusqu'à disparaître totalement à partir d'un certain stade de l'aventure. Les contre-attaques feront également leur apparition. Inutile d'en dire trop sur le sujet.

Il est regrettable que le sixième niveau ne soit accessible que dans les derniers instants du jeu, puisqu'il est extrêmement réussi et demande d'être très vigilant lors des batailles. De quoi renouveler l'expérience !

Bon. C'est bien beau de parler du contexte, mais qu'en est-il des actions? Une fois le tour lancé, plusieurs possibilités s'offrent au joueur, et surtout, aux 3 participants:

- Attaquer (A).
- Utiliser une attaque spéciale (Y). Il sera possible d'en cumuler 4 (2 AS Lumière, 2 AS Obscurité) en pressant longuement ou rapidement sur Y.
- Utiliser un objet (X).
- Se défendre (B).

L'utilisation des compétences et autres actions du menu est illimitée. N'ayant pas de MP, la seule restriction qu'on vous impose, c'est de gérer au mieux votre temps pour réaliser le maximum de dommages et conclure rapidement. Dans la grande majorité des cas, on se contentera donc de marteler la touche A, pour finir par une Attaque Spéciale lorsque la Jauge d'Action est quasiment épuisée. C'est assez redondant, et on tient là un des défauts d'Eternal Sonata: les combats se résument trop souvent à rentrer les mêmes ordres, puisque le bestiaire n'offre aucune diversité (une dizaine de monstres à tout casser) et que le nombre de compétences disponibles est tout simplement aberrant, quelques unes seulement par personnage ! Fort heureusement, un système plutôt ingénieux vient diversifier tout ce petit monde: la gestion des ombres. Chaque surface de bataille est plus ou moins éclairée. C'est notamment fonction du temps, du déplacement des nuages, ou encore du volume des monstres. Avec Eternal Sonata, il est possible de jouer sur l'ambivalence Obscurité/Lumière pour multiplier son éventail d'actions. Il existe par conséquent des Skills de Lumière, et des Skills de Ténèbres. Les premiers ne se déclencheront donc que si Allegretto/co se trouve dans une zone éclairée, en toute logique. Les monstres peuvent quant à eux changer d'apparence suivant la clarté de la zone dans laquelle ils se trouvent.

Là encore, l'idée est excellente, mais jamais transcendante in-game, puisque la plupart des skills sont identiques. Comprenez par là qu'un attaque typée lumière aura son équivalent dans les ténèbres. Et c'est bien dommage ! Jouer sur les restrictions n'aurait pas fait de mal à des affrontements qui pèchent par leur facilité. Même combat pour les ennemis, dont les transformations successives n'amènent pas le moindre sursaut de difficulté.

De même, il n'existe grosso modo que deux configurations de base lors de l'entrée en pugilat: on a bien vite fait le tour de ces dernières, et l'on se comporte d'autant plus comme un robot dès lors que l'on a jeté un bref coup d'oeil à son téléviseur.

Petite précision: l'utilisation des objets est dépendante du NdG: plus ce dernier augmente, plus on a le loisir d'intégrer des items dans l'inventaire. En effet, Eternal Sonata vous demande de choisir quels objets rendre disponible en combat, il est donc nécessaire de s'en " équiper ". Ne pas consulter son stock de temps à autre pourrait s'avérer dommageable !

La Jauge d'écho et les Chaînes d'Harmonie feront leur apparition en cours de jeu, et c'est finalement sur ces deux éléments qu'on se repose le plus pour remporter la victoire. Enchaîner les coups fera monter la Jauge d'écho selon différents paliers (4 -> 8-> 12 -> 16 -> 24 -> 32). Cette dernière est commune à chaque participant, on peut donc investir plusieurs tours pour l'accroître. Dès lors que le 24 est atteint, votre skill obtient sa puissance maximale. Par la suite, il sera possible d'enchaîner les Attaques Spéciales entre personnages après avoir réalisé un 24/32, moyennant d'appuyer sur la bonne touche (Y) : c'est ce qu'on appelle les Chaînes d'Harmonie. Attention toutefois, ces dernières évoluent aussi suivant le NdG, et il est nécessaire de paramétrer ses habilités de façon à être le plus efficace possible. Un exemple: si les AS Obscurité du joueur sont identiques dans le menu, l'Harmony Chain se verra écourtée.

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Pour le reste, l'aventure s'avère assez linéaire, bien que la progression ait tendance à s'ouvrir au fur et à mesure de l'avancée. On dénombre très peu d'espaces réellement ouverts, mais des embranchements font rapidement leur apparition, et permettent de diversifier la découverte, tout en étant bien moins prévisibles que ceux d'un certain Final Fantasy XIII. Globalement, Eternal Sonata est très bien équilibré, avec une structure générale correctement rodée. Reste qu'il est possible de lui imputer un schéma d'exploration trop classique, qui n'est toutefois pas dérangeant outre mesure.

On relève la présence d'un mode co-op.

Malgré des défauts assez présents, le système de jeu d'Eternal Sonata se veut plaisant et agréable à découvrir, bien qu'il n'aille que rarement au bout de ses idées et fasse montre d'une certaine redondance passé la quinzaine d'heures. La facilité déconcertante de l'aventure appuie encore plus sur ces écueils, qui, à défaut d'être rédhibitoires, peuvent en gêner plus d'un. Reste un rythme excellent et un bon équilibrage des phases jeu/scénario, pour une ballade intéressante mais très imparfaite.

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Graphismes

Eternal Sonata adopte le cell-shading, pour un rendu façon anime de toute beauté. Si le soft n'est paru qu'en 2007, soit un peu moins de 2 ans après la sortie de la Xbox360, il n'a en rien perdu de sa superbe avec les années, et s'impose toujours comme une référence en termes de qualité graphique. Qui plus est lorsqu'on le compare à Tales Of Vesperia, sorti par la suite. Le protagonistes sont correctement modélisés et leur physionomie demeure fidèle à celle des dessins originaux. Le bémol dans l'histoire, peut être adressé à leur animation lors des cut-scenes, souvent rigide et pas vraiment naturelle - Polka en est le meilleur exemple. Les visages souffrent parfois d'inexpressivité, et ce malgré la beauté des traits, ce qui aurait tendance à amoindrir l'intensité de certains passages. La mise en scène ne se renouvelle d'ailleurs que trop peu, avec énormément de plans fixes et quelques difficultés à mettre l'action en relief.
Les combats font montre d'une animation bien plus convaincante, soulignée par moults effets pyrotechniques, qui, s'ils ont tendance à tous se ressembler, n'en restent pas moins très stylisés et flatteurs pour les mirettes ! La claque graphique principale nous vient finalement des environnements du jeu: poétiques et détaillés au possible, ils immergent le joueur dans l'univers bigarré créé par l'esprit de Chopin. Le mariage des couleurs est harmonieux, la recherche omniprésente, et le regard se perd plus d'une fois au sein de ces édifices colorés qui peuplent le monde verdoyant d'Allegretto et de ses compagnons...

Le chara-designer d'Eternal Sonata n'est autre que Kumiko Yoshioka. Le trait est simple, innocent, mais particulièrement efficace. La candeur qui se dégage des protagonistes offre un contraste tout à fait saisissant avec le ton de l'intrigue, définitivement sombre malgré des apparences ingénues.

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Bande son

Pas de surprise ici, c'est à Motoï Sakuraba qu'incombe la lourde tâche de composer la bande son d'Eternal Sonata. Heureusement pour lui -et pour nos oreilles-, il ne démérite pas et offre un travail de qualité, avec quelques morceaux hautement sympathiques, pour ne pas dire mythiques ! On remarque également la présence de Stanislav Bunin, un pianiste d'origine russe qui interprète les 7 (fantastiques) morceaux de Frédéric François Chopin distillés au cours de l'aventure.

On débute sur les chapeaux de roues, avec Leap The Precipice, le battle theme principal, qui nous impose un rythme endiablé au violon. Instrument qui sera d'ailleurs le plus présent au sein de l'OST.
Mais on aurait tort de croire que les boss sont en reste, bien au contraire, les morceaux captivants se bousculent au portillon : Opposition Resignation, Between Light And Darkness, Your Truth Is My Flase.

Mention spéciale pour Broken Balance et sa mélodie déchirante, soulignée par l'usage habile des cordes. Elle n'apparaît malheureusement qu'une fois dans l'aventure principale...

Le thème de l'affrontement au sommet se nomme Scrap And Build Ourselves, il s'agît en fait d'une reprise de Revolution (Chopin). Rien à redire sur ce morceau, il brille par son excellence, et sa gravité laisse pleinement exploser l'ampleur du drame qui se joue sous les yeux du joueur.

Enfin, les thèmes d'ambiance. Là aussi, pas -ou peu- à redire. L'ensemble est posé, serein, avec cette touche de mélancolie véhiculée par un piano omniprésent: Silence And Life, Journey Of The Mind, White Mirror, A Light in the Palm of Your Hand, Mediocrity For All, Animals Everywhere puis Etudes Of The Spirit et Spiral Twister qui portent incontestablement la marque de Sakuraba.
Reste une Endure And Resist formidable, un brin exotique et qui semble tout droit sortie de Chrono Cross.

A noter que toutes ces pistes sont disponibles directement dans les menus du jeu, libre à vous de les y écouter !

Du côté des doublages, on constate avec grand plaisir la possibilité de switcher entre voix américaines ou japonaises, une initiative louable !
La qualité est au rendez-vous, le voice-acting nippon effectuant un quasi sans-faute.

Un bilan très positif, pour une O.S.T qui frise le sans-faute grâce à l'alchimie du duo improbable: Sakuraba-Bunin.

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Durée de vie

Eternal Sonata est court, très court. En ligne droite, et avec quelques séances de levelling au compteur, on arrive tout juste à 25h de jeu, un score bien faible. Malheureusement, si la présence du donjon optionnel (Unisson Mystérieux) permet de prolonger l'aventure de 5 ou 6 heures, il n'en va pas de même pour les quêtes annexes, qui sont tout simplement absentes. On en relève bien une ici ou là, mais l'ensemble est véritablement anecdotique, et seule la quête des partitions pourra satisfaire les plus investis. Le manque de challenge global rend la progression très -trop- fluide, et l'on peut aisément s'en sortir sans investir dans une armada d'items, l'argent se faisant assez rare pour le joueur qui ne se sert pas de photos de Piccolo.

Finalement, c'est le New Game + qui apporte son lot de bonne surprise, à savoir une difficulté considérablement rehaussée et la conservation de votre NdG depuis la partie précédente. Toujours est-il qu'une part non négligeable des joueurs n'aura peut-être pas la motivation de recommencer l'intrigue. Dommage.

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Eternal Sonata n'est pas un soft dépourvu de lacunes, loin s'en faut. Trop éphémère, trop simple et redondant pour retenir l'attention du joueur plus d'une vingtaine d'heures, il s'avère décevant sur un nombre incontestable de tableaux. Pourtant, si le jeu n'atteint pas l'excellence, il peut se targuer de proposer quelques très jolis atouts: une bande son d'exception, une qualité graphique au top niveau ainsi que des mécanismes de combats bien rodés. Mais finalement, que retiendra t'on de l'aventure? Sa féérie, sans doute. Oeuvre profonde qui ne se révèle que dans ses derniers instants, le dernier bébé de tri-Crescendo compense sa faible longévité matérielle par l'empreinte singulière qu'il laisse dans l'esprit du joueur. Entre rêverie et tragédie, les évènements se mélangent et mènent à une conclusion schizophrène, salvatrice et trop rarement usitée dans le domaine vidéoludique...
Un jeu entre deux eaux, qui mérite d'être fait, ne serait-ce que pour cette formidable réflexion qu'il nous offre.
Scrap and Build Ourselves, définitivement.

Points forts
Points faibles
Qualité graphique exceptionnelle. L'univers est onirique, enchanteur, avec quelques splendides jeux de couleurs. Inspiration manifeste ! Le rôle de Chopin dans la trame a de quoi laisser perplexe. Les interludes s'intègrent mal au rythme de l'ensemble.
La profondeur de l'intrigue, qui se dévoile lors d'un final aux frontières de l'expérimental, totalement inattendu. Affrontements rapidement redondants.
Un système de combat original et simple d'accès. Durée de vie faible couplée à un manque flagrant d'à-côtés.
Motoï Sakuraba en grande forme. Difficulté en vacances.
Test Eternal Sonata
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